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« CE N’EST PAS LE SENS QUI EST AIMABLE, C’EST L’AMOUR QUI FAIT SENS »

Introduction : LE SENS DE LA VIE, UNE QUETE QUI FATIGUE

Beaucoup d’entre nous cherchent à donner un sens à leur existence. Cette quête peut devenir source d’anxiété, de pression ou d’insatisfaction. On attend d’un métier, d’un engagement, d’une mission qu’il nous éclaire, nous rassure, qu’il réponde à cette question silencieuse : pourquoi suis-je ici ?

Mais dans cette quête, on en oublie parfois l’essentiel : le lien, la présence, l’amour. Ce n’est pas tant le sens qui rend la vie supportable ou aimable… C’est l’amour, vécu au quotidien, qui donne de la profondeur à tout ce que nous faisons.

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L’AMOUR : POINT DE DEPART DU SENS

Aimer, au sens large — aimer ce que l’on fait, ceux que l’on côtoie, la vie telle qu’elle se présente — devient une source puissante de sens. Ce n’est pas un amour idéalisé ou romantique, mais un amour enraciné, incarné, actif. C’est l’attention, la bienveillance, la chaleur humaine.

Et c’est lui, cet amour-là, qui colore nos journées et rend chaque instant plus dense, plus vrai. En cela, il crée du sens, spontanément, sans qu’on ait besoin de le conceptualiser. En une seule phrase, le philosophe André Comte-Sponville renverse notre manière habituelle de penser le lien entre amour et sens de la vie. Cette réflexion, à la fois simple et profonde, invite à une bascule intérieure : et si le sens n’était pas un objectif à atteindre, mais le fruit d’un amour vécu et incarné ?

AMOUR ET SENS DE LA VIE : UNE INVERSION FECONDE

En plaçant l’amour avant le sens, Comte-Sponville propose une philosophie ancrée dans le vivant. Le sens ne précède pas l’amour : il en est le prolongement. C’est parce qu’on aime que certaines choses deviennent précieuses. C’est parce qu’on se connecte à l’autre, à soi, à la vie, que nos actes prennent de la valeur.

Cette inversion nous libère : nul besoin de tout comprendre, de tout maîtriser, pour ressentir que la vie a du sens. Il suffit parfois de s’ouvrir, de tendre la main, de se laisser toucher.

Conclusion

Dans une époque marquée par la complexité, l’incertitude et parfois le vide, remettre l’amour au centre n’est pas un luxe. C’est un retour à l’essentiel. C’est dans l’amour que se niche la puissance du sens. Et c’est là, sans doute, l’un des plus beaux enseignements du philosophe.

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